Rebelles à Manhattan
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 Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett]

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Berlioz S. Ellwood
• Dieu Suprême à la Crème
Berlioz S. Ellwood

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Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] _
MessageSujet: Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett]   Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] EmptyMar 9 Fév - 22:23

    Ce fut le chant d'une pie perchée sur ma fenêtre qui me réveilla. J'ouvris de grands yeux, paniquée, encore plongée dans le cauchemar si réel qui me tenait un instant auparavant. Le cœur battant, je me relevai dans mon lit et m'appuya sur mes oreillers. Encore une fois, ce même cauchemar. Ces même visages vides qui m'entraînaient loin de lui, de son amour, de ma terre natale. Ce cauchemar si réel qui n'en était pas un. J'avais vécu ce cauchemar, sept ans auparavant. Bien d'autres que moi aurait tourné la page, se serait fait à cette vie citadine. Mais pas moi. Je restais accrochée à mon pays natal plus que tout, revoyant encore les visages aimants de ma famille, de mes amis s'éloigner de moi, tandis que des corps sans visages me tiraient loin d'eux. Jamais je n'oublierai cette sensation atroce d'abandon, de trahison. Mais c'était moi qui les avaient trahis. J'étais partie, loin de lui. Loin de mon enfance douce et innocente, rudement lancée seule dans la société sans regrets et sans scrupules qu'était Manhattan. Avec cet homme, cet homme horrible qui m'avait arraché à ma famille, à mes illusions de vie paisible. Je ressentais encore cet angoisse insurmontable qui me tenaillait le ventre, qui me tuait de l'intérieur. De ces cinq ans avec un homme que je haïssais au plus haut point, de ce sentiment d'emprisonnement qui me suivait où que j'aille, de cette peur de le voir surgir à tout moment. Mariée de force à un homme que je détestais, arrachée à l'Espagne, arrachée à ma vie.

    Mais j'ai trouvé la force de rebondir. Deux ans auparavant, l'homme était mort en Californie, d'une maladie attrapée dans la ruée vers l'or au quelle il avait participé. Je me souviens encore de la reconnaissance immense qui m'avait saisit lorsque le commis était venu m'informer de cette heureuse nouvelle. Je n'ai aujourd'hui, aucun scrupule à me réjouir de sa mort. Il m'avait volé la vie, je lui volais la sienne.

    Car c'était moi, qui l'avait persuadé d'aller chercher fortune en Californie. J'avais un plan, un plan qui murissait dans mon esprit torturé depuis de longues années. Le tuer était ma seule échappatoire. J'avais trouvé ici une méthode beaucoup plus propre que le poison. L'accident.

    Après cette mort qui vint soulager mon quotidien, je m'attelai à ma vie. Je me rendis à tout les bals, les fêtes, les réceptions. Mon charme exotique me permit d'obtenir ce que je voulais : de la popularité. Oh, pas de la gloire simple, non. Un respect profond, une vraie gloire. Je suis rentrée dans les rangs des chroniqueurs ; ma plume acérée plut aux lecteurs. Je commençai enfin une vraie vie.

    En repensant à tout cela, je souris. Mon cœur avait repris son rythme normal, et je sortis délicatement de mon lit. Je me dirigeai tout de suite vers ma coiffeuse, et comme chaque matin, m'imprégna d'un parfum d'orchidée sauvage ; mon parfum favori. L'odeur familière me fit du bien. Ainsi, je sonnai ma femme de chambre, qui m'habilla et me coiffa. Je lui précisai qu'aujourd'hui, une de mes grandes amies artistes allait me rendre visite. Miria, sœur de mon cocher, Deamon, était très douée. Elle me connaissait si bien que je n'avais qu'à lui dire de quoi allait être faite ma journée, qu'elle m'habillait en conséquence. Je descendis donc vêtue d'une élégante robe de soie mauve, d'un châle blanc pur.

    Je passais ma journée dans mon salon à lire et écrire, on était samedi, le vent soufflait dans les arbres du parc, mais le temps était relativement doux. Lorsqu'il fut quatre heures, je descendis dans le salon qui servait à recevoir mes amis intimes. D'une élégante couleur bleu clair, ce petit salon était une de mes pièces préférées. Il donnait directement vue vers le parc, et je demandais à ce que l'on y joue un petit air de musique. Je m'assis, attendant la venue de mon amie qui n'allait pas tarder.

    Sacrlett Wadington, jeune danseuse de quelques années de moins que moi, était une de ses artistes talentueuses dont l'art m'avait profondément émue. J'avais encouragé sa carrière en écrivant quelques phrases sur elle dans le New York Imperial, et sa carrière avait pris un élan vertigineux. Nous étions, depuis, de bonnes amies, même si je savais que mon caractère, ou plutôt la façade derrière laquelle je me cachais n'était pas très facile. J'avais toujours interposé une certaine froideur entre mes connaissances et moi même. Je ne voulais pas, même si cela partait d'un bon sentiment, que mes amis puissent penser me connaître. J'avais été tellement trahie dans ma vie, que je ne voulais plus que cela arrive. J'étais encore une fois, l'intrigante, et non l'intriguée.

    On m'annonça l'arrivée de mon amie, je me redressai, et la saluai, un sourire aux lèvres.


    _ Scarlett ! Comment allez-vous ?


Dernière édition par Berlioz S. Ellwood le Sam 20 Mar - 17:10, édité 1 fois
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Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] _
MessageSujet: Re: Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett]   Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] EmptyMer 10 Fév - 15:09

    « Aaaaaaaaaaaaaah »

C’est le premier cri du matin de la jeune femme. Vous savez ce cri du matin, où l’on se réveille et qu’on est heureux. Et bah c’était ce cri-là que Scarlett venait de faire. Oui, elle était heureuse, en pleine forme. C’était si agréable d’être de bonne humeur. Constance poussa sa couette à coup de pied. Un coup par là, un autre coup ici… Et plus de couette, elle était tombée. Oups !! La jeune femme enfouit sa tête dans ses coussins… Elle n’avait pas envie de quitter son lit. Elle était tellement bien. Puis sa femme de chambre arriva.

    « Mademoiselle !!! » dit-elle choquée par le désordre de la chambre.

Scarlett ne répondit rien, toujours le visage dans ses oreillers. Sa domestique soupira et s’avança dans la chambre jusqu’à la fenêtre et ouvrit les rideaux. Les rayons du soleil apparurent dans la chambre. Il faisait beau, c’était si agréable. La danseuse était encore plus heureuse. Quand sa domestique partit, Scarlett sauta de son lit et courut vers la fenêtre. Elle regarda en dehors. Les oiseaux chantaient, le soleil était là, un beau temps pour l’hiver. Et puis son regard fut attiré par une silhouette, elle la connaissait par cœur. Celle de son bien aimé, ou plutôt de son frère adoptif. La jeune femme soupira et s’éloigna de la fenêtre avec une petite pensée triste. Puis elle s’assit devant sa coiffeuse et appela une des domestique pour l’aider à se préparer. Mais à la place ce fut la mère de la jeune femme. Une femme douce et aimante,, si gentille, si juste. Delphine entra dans sa chambre déjà toute prête, et si belle. Elle illuminait la pièce encore plus qu’elle l’était. Scarlett fit un grand sourire. C’était l’un des moment privilégié que Scarlett adorait, parler des heures et des heures avec sa mère. Sa mère l’aida à se préparer et à choisir sa robe. Constance opta pour une robe bleu marine, en mousseline, très à la mode, à corset bien sûr. Puis le temps était venue que sa mère la quitte. Scarlett lui fit un câlin et lui murmura un « Je t’aime ».

Quant à Scarlett, elle rejoignit le salon. Son père était là entrain de lire. La demoiselle le salua et s’avança avec élégance vers la salle de musique. Elle prit son violon et se mit à jouer l’Ave Maria de Schubert. Elle fut transportée dans un monde appart, où plus n’aucun son n’existait sauf celui du violon. Elle était seule avec son violon. C’était de la magie… Puis elle s’arrêta. Ele rangea son violon et le posa sur la table. Aujourd’hui, elle n’avait pas de danse, un jour de repos…

    Plus tard dans la journée

Scarlett était dans sa voiture, elle se rendait chez une amie, Berlioz Ellwood, une journaliste très connue à New York, veuve d’un homme puissant. Cette jeune femme était un peu plus âgée mais elle était devenue une très bonne amie. Grâce à elle, la jeune Wadington eut le droit à de bonnes critiques dans les journaux sur ses représentations de danse. Elle ne l’a remercierai jamais assez. La jeune femme le dehors. Elle s’était encore évadée dans ses pensées. Quelle rêveuse !! Puis elle arriva dans la propriété des Ellwood. Elle sortit de sa voiture. En marchant jusqu’à l’entrée, elle croisa Daemon, le cochet des Ellwood, et puis surtout… Scarlett le salua poliment et baissa la tête gênée vers le sol, et se mit à marcher d’un pas plus rapide. Puis elle arriva… Puis Scarlett fut annoncé auprès de son amie et la rejoignit dans son salon. La danseuse avait aussi un grand sourire aux lèvres tout comme son amie.

    « Très bien ! Et vous, Berlioz vous allez bien ?? On a tant de chose à se raconter depuis notre dernière rencontre. »
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Berlioz S. Ellwood
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Berlioz S. Ellwood

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Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] _
MessageSujet: Re: Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett]   Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] EmptyVen 12 Fév - 0:14

    « Très bien ! Et vous, Berlioz vous allez bien ?? On a tant de chose à se raconter depuis notre dernière rencontre. »

    Je souris encore plus largement à sa remarque. Je fis signe à un domestique qui vint lui prendre son châle et son manteau, et je le surveilla tandis qu'il accrochait le tout soigneusement. Je reportai mon attention sur mon amie, à qui je fis signe de s'asseoir. J'avais fait disposer là des tabourets finement ouvragés recouverts de soie bleu clair, des poufs confortables, ainsi que des petits fauteuils bleus et argents. Je m'assis avec distinction sur un des fauteuils, et claqua des doigts. Un de mes domestiques s'empressa de venir, évitant avec prudence les obstacles, pour finalement poser délicatement un plateau. Je le contemplai avec sérénité. Étaient posé là un service d'argent et d'or blanc directement importé d'une grande orfèvrerie de Paris, quatre sortes de cadeaux et autres délices. Le domestique remplit nos tasses, et s'éloigna à reculons. Heureusement pour lui, il ne trébucha sur aucun de mes meubles précieux. Si ça avait été le cas, il aurait dû quitter la maison le soir même.

    J'avais horreur que quoi que ce soit puisse me déranger lors de mes réceptions. Que ce soit lors d'un bal ou d'une simple invitation entre amis, je ne supportais guère une déficience de la part de mes domestiques. Je voulais que tout soit parfait. Ainsi, c'était toujours l'effervescence dans la maison lorsque je recevais du monde. Chacun se devait d'être impeccable. Je n'aurai pas toléré une seule faute. Mais ces exigences en faisaient des excellents domestiques. Ils ressortaient du Manoir Ellwood en aillant l'habitude de la perfection. Je me félicitais de savoir qu'une de mes ancienne femme de chambre servaient actuellement une duchesse britannique. Je les avaient formés à la perfection, et je savais qu'ils m'en remerciaient un jour.

    Je souris à mon amie, avant de porter ma tasse à mes lèvres. J'adorais le thé et le café. J'aimais lorsque le doux liquide descendait le long de ma gorge et me réchauffait. Je savais d'ailleurs reconnaître un thé ou un café par son pays d'origine. Mes préférés étaient ceux de Colombie. Je pensais avec délice que ce café me ressemblait. Ardent et puissant, qui laissaient un arôme particulier sous la langue.

    Lorsque nous eûmes finis de boire nos tasses, je reposai la mienne sur sa coupole, et croqua dans un carré de chocolat noir. Je savais, comme peu de gens, que depuis peu, disposer des carrés de chocolat purs sur une simple assiette était du dernier raffinement. J'espérais que Scarlett le remarquerait, mais je ne voulais surtout pas qu'elle le signale. C'aurait été du plus mauvais goût !

    _ Oh merci, mais je me porte parfaitement bien.

    Je souris de nouveau, et me redressa sur mon fauteuil, plus droite que jamais. J'avais envie qu'elle me parle de la danse, qu'elle me raconte les dernières anecdotes sur ses élèves, qu'elle me fasse rire de ses histoires de danse que j'aimais tant.

    _ Comment vont-vos élèves ? Je crois savoir que vous préparez actuellement un grand ballet pour la fin de l'année ?
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Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] _
MessageSujet: Re: Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett]   Confidences autour d'une tasse de thé... [Scarlett] EmptyDim 28 Fév - 23:22

    Scarlett suivait des yeux le domestique qui s'occupait de ses vêtements. D'un signe de tête elle le remercia et lui fit un grand sourire. Scarlett nétait pas une de ces femmes qui regardaient de haut les domestiques. Au contraire, la jeune femme avait du respect envers eux. Un grand respect... Ils servaient leurs maîtres matin, midi et soir, elle ne savait pas comment ils faisaient pour tenir le coup. Et puis généralement elle s'étendait très bien avec les domestiques et puis aussi... Elle avait une liaison avec l'un d'eux... Enfin si on peut dire... On ne peut rien dire de peur que la presse le sache. Au grand bonheur de la famille Wadington, la jeune Scarlett n'a jamais eu le droit à la rubrique "scandale".

    La jeune femme s'assit sur un fauteuil en face de son hôte. Elle regarda autour d'elle, la journaliste avait bon goût en matière de décoration. Elle admirait son perfectionnisme. Tout était tellement parfait, même un peu trop pour Scarlett, mais ce n'est que son avis. Un domestique arriva avec un plateau, il avait l'air très neveux. Pour le rassurer, la jeune lady lui adressa un sourire rassurant et le remercia d'un signe de tête. Elle ne pouvait pas s'empêchez d'être gentille et rassurante avec les gens qui l'entourent. C'était une qualité comme un défaut et ses parents lui reprochaient d'être trop gentille.

    Scarlett prit un morceau de sucre pour le mettre dans son thé. Elle préférait le thé au café. Elle trouvait le café trop brut, trop dur à son goût alors que le thé c'est plus doux, plus agréable et parait il que ça des vertus pour le corps. Elle attendit que le thé se refroidisse un peu avant de le boire, de peur de se brûler. Elle se contenta de croquer dans un carré de chocolat. Le chcolat était l'un de ses pêchés mignon. Elle adorait se goût exotique, différent, raffiné et vraiment très agréable. C'était noble !!

    Son hôte se portait à merveille et c'était le plus important pour Scarlett. Que ses amis soient en bonne santé. Elle but une gorgée de thé et s'exclama :

    «Votre thé est vraiment déliceux !!»

    Puis Berlioz commença à parler de danse. Scarlett savait que son amie aimait énorément la danse. A chaque renconte elles en parlaient. Elle lui répondit avec un sourire rayonnant :

    «Mes élèves vont très bien. Et à la fin de l'année il y aura un spectacle... Mais je n'ai pas le temps de m'en occupé... Je dois m'entraîner pour la prochaine représentation de la compagnie...»
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