Rebelles à Manhattan
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 Un cahier bien discret posé sous le lit d'Anastasia

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Un cahier bien discret posé sous le lit d'Anastasia _
MessageSujet: Un cahier bien discret posé sous le lit d'Anastasia   Un cahier bien discret posé sous le lit d'Anastasia EmptySam 17 Avr - 19:36

Il me revint en surface un souvenirs des plus pénibles. Cette histoire n'est pas si vieille, quelques mois tout au plus.

Victor, beau et élégant vint chercher Alexandra pour l'emmener à une soirée où ils étaient forts attendus. Et bien sur, il ne me voit pas, il remarque la beauté de ma sœur et ne me lance même pas un regard. Elle est magnifique dans sa robe bleue, une vrai princesse, comment ne pas le voir?!? Je m'éloigne, je ne suis pas conviée, à près tout, je n'aurais pas le droit de sortir tard ce soit. Je montais à ma chambre les larmes aux yeux, je n'étais pas importante pour la seule personne qui pouvait m'intéresser. J'hésite à m'allonger sur mon lit, il est bien fait comme toujours, et on ne tarderait pas à venir me voir dans cette pièce. Mon frère, comme chaque soir, viendra discuter avec moi et bien sur, cela se terminera en dispute. Un mot et posé sur ma coiffeuse en bois.

"Tu aura ton tour aussi Nastia, patiente un peu, tu es encore jeune."

Encore jeune ?!? Je n'ai qu'un an de moins qu'elle. Mais c'est peut-être vrai qu'à 16 ans, je n'ai pas l'âge de me marier et d'intéresser les garçons. Je le repose soigneusement, comme si de rien n'était. Je m'assit et me regarde dans la glace. Je me démaquille les yeux pour ne pas que l'on voit le maquillage qui avait coulé à cause des larmes. On toque à ma porte, je n'ouvre pas je le laisse faire. Vladimir n'ouvre pas la porte, c'est bien étrange. Je me lève pour voir qui est alors mon visiteur, peut-être ma mère qui vient m'annoncer qu'elle s'en va et que Anna, notre gouvernante, va bientôt venir nous chercher pour dîner. Une surprise vint à moi cependant, ce n'est pas elle.

"Je comptais t'emmener faire une ballade mais je crois que c'est raté"

Un ami, un très bon ami se tient dans l'entrebâillement de la porte, lui non plus n'est pas un invité prestigieux pour ce soir-là. Une ballade ?!? Il est un peu tard, mais le soleil n'est pas encore couché. Mes parents accepteraient peut-être, mais il ne faudrait alors pas passer dans les rues pleines de monde, il ne faudrait pas les apercevoir l'un avec l'autre. Des rumeurs couraient déjà sur des sentiments naissants entre les deux jeunes gens, il ne fallait pas qu'ils confirme tout cela.

- Je descend de suite, je ne peux entrer dans ta chambre.

-J'arrive, tu pourra peut-être dîner avec nous, faute de sortir.

Il s'éloigne en laissant la porte ouverte pendant que je me dirige pour vérifier que je suis encore présentable. Il a dut voir que ça n'allait pas, sinon il n'aurait pas repoussé la ballade. Mais je suis encore fraiche, je n'ai pas besoin de maquillage pour sortir une heure. Je sors de ma chambre en fermant la porte. Il me faut alors deux minutes pour rejoindre le salon où sont assis Vladimir et Antoine. Ils discutent, cela arrive souvent. Après tout, on connait Antoine depuis notre enfance. Je m'assis sur le fauteuil en cuir blanc, en face d'eux. J'aime l'odeur de ce cuir, je connais cette odeur depuis mon enfance, de beaux souvenirs dans cette pièce. Vladimir me regarde, le silence règne. Il me sourit enfin, je ne peux m'empêcher de le faire en retour.

-Je voulais vous faire une surprise, j'aurais dût venir plus tôt.

-Mais non, vous pouvez toujours vous balader, il n'est pas tard.

-Mère est partie, et elle ne m'a pas donnée d'autorisation.

-Elle l'a donnée à Antoine, je l'ai entendu.


Je ne sais pas pourquoi il tenait tant à ce que l'on sorte, il serait seul avec comme soirée un repas dans le silence, et une heure de lecture avant de s'endormir. Soit il était fatigué, soit il manigançait quelque chose.

-Tu as prévu quoi?!?

-...

-Je te connais, quand tu as cet air, tu as toujours quelque chose en tête.

-Et peut-être que ne pas devoir subir tes questions seront mon plus grand plaisir.

Je me lève assez brusquement, il ne veut pas de ma présence, c'est son choix. Je ne préfère même pas discuter. Marcher me détendra, et la présence d'Antoine également. Un regard noir se dirige vers mon frère, impulsive comme souvent. Je me dirige vers le vestibule où Anna est présente. Elle a un air étonné mais évite de le montrer.

-Je sors, et Mr Brakovitch également Anna.


Des bruits de pas arrivent jusqu'à moi, et Anna tend les affaires à l'arrivant puis m'aide à enfiler mon manteau. Il n'est pas très chaud, Saint-Pétersbourg n'est pas froid en été, loin de là. Anna nous ouvre la porte et Antoine passe le premier, descend quelques marches qui sont devant la porte d'entrée principale du Palais. Je saisit la main de mon ami par pure politesse, mais a chaleur qu'elle dégage m'est très agréable.Nous marchons d'un pas sur et lent. Certaines femmes appellent leurs enfants, il est l'heure de rentrer chez soi, le soleil commence à tomber. Nous parlons, c'est d'ailleurs ce que l'on fait le plus souvent. Il est clair que nous discutons de beaucoup de sujets, mais nous nous confions aussi l'un à l'autre. J'ai une confiance aveugle envers lui et, je connais beaucoup de choses sur lui qui pourrait servir au chantage s'il dévoilait consciemment ce que je lui dit.

-Si je te pose une question, tu me jure que tu ne te fâchera pas contre moi?!?


-Ce qui est fait, mais dis moi toujours ce qui te tracasse, lâchais-je après réflexion.

-Tu as pleuré, pourquoi ses larmes?!? Ou plutôt pour qui?!?


Aurait-il comprit ?!? Il sait que je n'approuve pas la potentielle histoire d'Alexandra et de Victor. Je ne lui avait jamais dit pourquoi et a vrai dire, il ne me l'avais pas non plus demandé. Je croise alors son regard, il a peur. Je ne lui en veut pas, il connait tellement de choses, mais il est vrai que sa question n'est pas dénuée de sens. Il sait que quelqu'un me fait du mal. Il a les dent serrées, je ne sais pour quelle raison.

-Tu as une petite idée, n'est-ce-pas ?!?

-Je ne sais pas, je suis loin d'être sur, et puis quand bien même ce serait lui, qu'y aurait-il de plus grave que d'ordinaire.

-Je ne le sais pas moi-même.

-Nastia, tu dois le dire à ta sœur, tu ne peux ps cacher tes sentiments. Je suis sur que tu va craquer dans peu de temps. Si je l'ai deviné, Vladimir ne va pas mettre longtemps à tirer une conclusion sur ses soupçons. Quand bien même tu tiendra, ta famille va le découvrir. Et tu sais comme moi que tu n'arrivera pas à leur mentir.


-Tu ne sais pas de quoi tu parle Antoine, je peux très bien continuer à me cacher.

-Et s'ils se marient, tu va faire quoi?!? Tu ne sortira plus pour ne pas te retrouver dans la même pièce que lui, tu déclinera les propositions de ta sœur pour ne pas voir son mari !? Tu coupera es ponts avec elle sans rien dire !? Ce sera agréable pour elle de te perdre, plus que de te faire plaisir. Tu as déjà du mal à rester heureuse cinq minutes quand tu sais qu'il est là.

-Je n'aurais pas dus accepter cette invitation. Je préfère me disputer avec Vladimir plutôt que t'entendre dire cela. Ils ne se marierons jamais, je peux te le jurer. Elle ne l'aime pas, et lui non plus.

-Tu ne connais pas leurs sentiments, en tout cas, pas ceux de Victor, tu ne peux pas non plus prédire l'avenir.

Un pincement se fait dans mon cœur. Je suis sure qu'ils ne s'aiment pas, il n'est pas du tout le genre d'homme qui correspond à Alexandra. Et, elle n'épousera jamais quelqu'un qu'elle n'aime pas.

-Il n'est pas le seul, tu sais Nastia, il n'est pas le seul à convoiter l'argent de ta famille. Ta naïveté va quelque fois loin. Bien sur que non il n'aime pas ta sœur, il aime ton argent. Tout le monde sait que les Tolstoï ont une petite fortune. Enfant, tu avais le droit d'être confiance envers n'importe qui, mais à 16 ans, la méfiance est de rigueur.

-Tu dis n'importe quoi, il ne nous manipulerait pas.

-Oh Alexandra non, elle a bien vite compris. Mais s'il savait que sa sœur cadette, Anastasia, en age de se fiancer qui a une belle gentillesse et qui est convoitée de tous, s'il savait que cette jolie demoiselle s'était entichée de lui, il faisait quoi?!? Il est malin et respecté, il faut juste l'être plus que lui.

-Tu n'a aucune preuve de ce que tu avance. Et j'ai peut-être le luxe de plaire, mais d'après ce que j'ai put remarqer, tout les hommes regardent Alexandra avec envie, pas un seul ne tourne le regard vers moi.

-Qu'en sais-tu?!? Après tout, elle est plus vieille que toi. On vise toujours l'aînée quand elle n'est pas déjà promise.

Sa phrase se finit dans une voix proche du murmure, ce qui me fit remarquer qu'il aurait été aisé de nous entendre nous disputer. Heureusement pour nous, la parc où nous nous étions arrêtés est désert, et les maisons un peu lointaine. Et, toutes les personnes recherchant la rumeur étaient à la soirée. Le soleil avait laissé place à la lune et aux étoiles, le ciel était magnifique. Malgré ma volonté,je ne réussis pas à en profiter. ce qui me déplaisait alors était la colère mélangée à la tristesse qui se lisait sur le visage d'Antoine. Il n'y aurait sans doute aucune répercutions par la suite, mais cela ne me plaisait pas. Je sens cependant qu'il me cache quelque chose. Je décide lors de rompre le silence, ne sachant pas si j'arriverais à détendre l'atmosphère.

-A mon tour de te poser une question. Pourquoi voulais-tu me voir?!?

-Dois-je avoir une quelconque raison pour rendre visite à des amis?!?

-A des amis?!? Non. Tu n'es pas venu voir Vladimir, et je sais que tu as choisis cette soirée, et non celle d'hier ou celle de demain.

-Anastasia et sa logique. Viens, nous rentrons, je ne voudrais pas t'empêcher de te reposer.

Nous rejoignîmes le palais sans un mot. Une raison?!? Ne pas dérange le calme des maisons devant lesquelles nous marchons. Il me conduit jusque dans la grande entrée. Il me souhaite de passer une bonne soirée, de faire une belle évasion dans le monde des songes et Anna referme la porte derrière lui. N'ayant pas le cœur à dîner, je me prépare à me coucher. Je n'ai pas la patience de lire et je m'endors alors sans peine. Il y a un secret à découvrir, je le découvrirais.
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Un cahier bien discret posé sous le lit d'Anastasia

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