Une simple petite promenade?! Pas si sûr que cela [Scarlett]

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1899… Je n’arrivais pas à le croire. Nous étions déjà en 1899, le temps passait vite et me voilà déjà âgé de 24 ans. Mes parents voulaient me marier à tout prix, à croire que le bonheur et la périclité de l’entreprise était la chose la plus importante à leurs yeux. C’était étrange, n’est-ce pas ?! Qu’un ancien militaire qui s’était battu contre son père pour épouser une française empêche son propre fils de suivre sa propre voie. Je pouvais dire que cela m’énervait. Les banques ?! Je n’étais pas intéressé par elles. Je connaissais le monde la finance, éducation oblige mais restait toute ma vie dans cet endroit, à parler finance, économie, crise financière. Non, très peu pour moi. J’essayais à tout prix d’échapper à cet enfer et s’il n’avait tenu qu’à moi, je serais loin à l’heure qu’il était.
En fait, la seule raison pour laquelle j’étais encore à New York, que j’étais encore dans cette famille, c’était à cause de ma « sœur ». Scarlett, elle était la seule raison de ma présence. Elle était trop faible pour que je la laisse aux autres, à ces prédateurs qui en voulaient à sa pureté et à son argent. Non, il fallait à tout prix que je la protège de ces « monstres » qui ne voyaient en elle qu’une proie facile…
Moi-même je me représentais comme l’un de ces prédateurs, du moins quand je souhaitais être avec une fille. Ce n’était pas que je ne les aimais pas mais leurs vœux, souhait de se marier à tout prix me casser l’envie de les côtoyer. Pourquoi ne pouvait-elle pas penser autrement ?! Je ne les comprendrais jamais et bien évidemment, dès que les mots « mariage », « mari », « enfant » apparaissait dans une conversation, j’esquivais la fille et m’en allais ailleurs.

Mais revenons à nos moutons. Nous étions mardi et la semaine avait commencé. Une longue semaine en perspective. Bien évidemment, qui disait début de semaine, disait travail et bien évidemment dans la famille Wadington, l’héritier devait suivre le patriarche. Je n’avais pas réussi à esquiver la veille mais aujourd’hui, j’avais pris les devants. Mon père s’était levé de bonne heure, comme à son habitude ou du moins je le supposais car je ne dormais pas dans le manoir familiale. Non, la veille au soir, j’avais rencontré une charmante roturière qui sut me séduire et avec qui je passais la soirée. Elle me sauva la mise et je l’en remerciai infiniment.
Une fois lever, je m’habiller à la hâte afin de quitter l’appartement avant que quelqu’un ne me voit. Je n’avais pas honte d’apparaitre dans ces lieux mais je ne voulais pas qu’on blâme la jeune femme. Je restais tout de même galant, normal, éducation oblige. Bref, je quittais son lieu de vie et me dirigeais vers Central Parc. C’était le seul lieu de repère pour retourner vers le Manoire Wadington. Et oui, la veille au soir, j’étais complètement saoul quand j’atterris dans cet endroit. Il était donc évident que je ne savais pas où j’étais et connaissant New York presque comme ma poche, je réussis à me sortir de cet endroit plutôt mal famé pour rejoindre Central Par et donc rentrer chez moi pour me changer et me laver.
J’atteignais le centre du parc lorsque je vis une silhouette que je connaissais parfaitement. Il s’agissait de ma « sœur ». Elle s’embellissait de jour en jour et j’avais l’impression que j’allais devoir un peu plus la protéger. D’ailleurs en parlant de protection, elle n’était pas seule. Etrange, je pensais qu’elle serait chaperonnée. Et en plus de n’être pas seule, elle se trouvait en compagnie d’un homme. La colère monta doucement en moi. Qui osait l’approcher comme cela ? Et elle, pourquoi sortait-elle sans chaperon et avec un homme ?!

Je m’approchais doucement du « couple » en les surveillants de prêt. Il fallait que j’en ai le cœur net. Scarlett avait déjà refusé une demande en mariage, était-ce pour ce type ?! Je devais à tout prix le savoir. Plus je m’approchais d’elle, plus je voyais son sourire et entendais son rire et plus ma colère montait. Mais pourquoi me faisait-elle cela ?! A moi !! Moi qui la protégeait depuis qu’elle était entrée dans la famille… N’avait-elle aucune notion de reconnaissance ?! Pourquoi me faisait-elle cela.
Au bout d’un moment, je vis le « couple » se séparer, un baise-main fut fait et l’homme s’éloigna d’elle. Ce fut à mon tour. M’approchant tel un félin, sans bruit, j’avais l’impression de traquer une proie. A quelques centimètres d’elle, je lâchai d’une voix dure :

- Alors, on s’amuse bien, ma très chère sœur ?!

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Scarlett se trouvait en compagnie d'un ami, un très bon ami. Ils s'étaient donné rendez-vous très tôt le matin. Son ami était partie en Californie pour faire fortune dans les mines. Ll était revenu à New York pour affaire et Scarlett désirait le voir à tout prix avant qu'il ne reparte. Son ami lui était cher, ils rigolaient souvent ensembles, ils était très proches. La jeune femme était donc en sa compagnie. Ils marchèrent ensembles dans central Park. Ils parlèrent de tout et de rien... Malgré la présence de son ami très cher, la jeune danseuse était ailleurs...

La vieille, elle n'avait pas vu son frère, Emmett de la soirée. Elle aurait aimé être avec lui, l'entendre parler, le voir. Elle s'était ennuyée toute la soirée. elle avait lu et puis rien d'autre, elle l'attendait, mais il ne venait pas. Ses parents étaient eux aussi frustrés, surtout son père. A moitié énervé de l'absence de son fils. La jeune Wadington était, elle triste de l'absence de celui qui occupe toutes ses pensées vingt-quatre heure sur vingt-quatre... Elle avait attendu toute la soirée. Mais toujours personne. Elle lui en voulait beaucoup... Scarlett le connaissait. Il était sûrement avec une femme... Rien qu’à cette idée, elle fut énervée. Une autre femme... Starlette était jalouse, elle avait été aussi jalouse de celle qu'il aimait. Cette Constance... Il l'avait quitté pour elle et puis, heureusement il est revenu... Elle ne voulait plus qu'Emmett la quitte. Sinon, Scarlett serait frustrée, anéantie. Elle l'aimait tant...

En sa présence, elle ne pouvait plus contrôler ses émotions. Il faisait battre son coeur comme aucun homme n'a réussi à le faire. Il la faisait chavirer... Et la jeune femme aimait cette sensation de bonheur... C'était l'amour !! Mais... C'était peine perdue. La demoiselle ne devait pas aimé son frère, c'était interdit. Et c'était dur de l'oublier, malgré ses nombreuses liaisons, elle ne cessait de penser à lui, matin et soir...

La danseuse revint à la réalité et attrapa le bras de son ami. Elle lui sourit puis se mit à parler de la danse. Elle rigolait et puis elle oublia Emmett... Mais pas pour longtemps. Une heure passa et son ami devait la quitter pour prendre son train. Elle le regarda en laissant couler une larme, il l'a quitté encore. Son ami si cher partait encore... Scarlett lui dit qu'il lui manquera. Elle lui dit de faire attention et de continuer à lui écrire. Son ami lui baisa la main et Scarlett et son ami se quittèrent. La jeune lady resta seule au milieu du parc. Elle toucha ses cheveux roux-brun et les remit en ordre. Elle soupira... D'un coup elle se sentait seule. Seule... La solitude...C'était dur de se sentir seul... Elle se remit en marche puis elle entendit une voix derrière elle :

« Alors, on s’amuse bien, ma très chère sœur ?! »

Le visage de la danseuse s'illumina, elle connaissait cette voix. Elle lui était si chère, si familière. Elle se tourna et le vit. Scarlett vit le visage de son amour. Ses traits si agréables, ses cheveux si beaux et si désordonnés qui lui donnaient un charme irrésistible. Elle le regarda avec un air tendre. Elle s'approcha de lui, lui remit son col correctement en lui répondant calmement :

« Pourquoi je m'amuserais alors que je suis seule ? »

Elle remit donc son col correctement et sa veste aussi, elle était froissé, elle soupira.

« Pourquoi me parles-tu avec une voix si dure ? Tu es de mauvaise humeur ? Par contre, moi je suis heureuse de te voir... Surtout après ton absence d'hier soir... »

Elle prit son bras par la main et le regarda avec un sourire éclatant. Et son coeur battait si vite. Elle était si heureuse qu'il soit là avec elle. Ils étaient seules et ils pouvaient parler en paix... Ils se mirent donc en marche

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Elle me prenait réellement pour un con… Je n’arrivais pas à le croire. Elle jouait la jeune fille pure alors que je venais de la voir avec un homme et qu’il semblait plus que proche. Comment pouvais-je être aussi naïf. Dire que je l’avais protégé de ces types qui ne voyaient en elle qu’un compte en banque ou qu’un corps… Mon dieu, mais d’ailleurs, pourquoi étais-je aussi en colère ?! Mieux valait ne pas penser à cela… Tout d’abord je devais savoir ce qu’il se passait… Scarlett s’approcha de moi, comme si de rien n’était et me remit mon col correctement. Elle pensait réellement qu’avec cela j’allais me calmer. Et bien ma chère petite sœur me connaissait vraiment très mal. La suite des évènements agrandit ma colère et mis mon sang froid à rude épreuve. Pourtant, il ne fallait pas que je m’énerve, pas encore, pas maintenant… je devais tout savoir, oui, absolument tout…. Elle me parla d’une voix légère, comme si de rien n’était et cela m’énerva un peu plus…

- Pourquoi je m'amuserais alors que je suis seule ? Pourquoi me parles-tu avec une voix si dure ? Tu es de mauvaise humeur ? Par contre, moi je suis heureuse de te voir... Surtout après ton absence d'hier soir...

Elle ?! Seule ?! Elle n’allait réellement pas le reconnaitre… du moins pas devant moi… Pourtant il allait falloir. Elle passa son bras sous le mien et nous nous mirent en marche… Il fallait que je reste calme, pour le moment, que je joue le jeu. Je ne voulais pas l’effrayer bien que le fait de l’emmener dans un lieu sûr, de lui crier dessus et de l’enfermer à jamais m’effleura l’esprit… Mais bon sang, je devenais fou… C’était ma sœur quand même… Et bien justement, elle devait avoir plus de respect et ne pas se comporter comme cela…. Comme une catin… Car il s’agissait bien de cela, à la voir se promener avec un homme que je ne connaissais pas et sans chaperon, à jouer les amoureuses…. Elle agissait comme une catin et je ne supportais pas cela…
Chassant ces pensées de mon esprit, je marchais en sa compagnie avant de finalement d’ouvrir la bouche et de parler d’une voix langoureuse… Il fallait que j’agisse lentement, que je ne sois pas trop brusque sinon elle allait se renfermer sur elle-même et je ne saurais rien. Or moi je voulais savoir… Je voulais savoir ce qu’il se tramait… Je voulais tout savoir…

- Ahh j’ai du te confondre avec quelqu’un d’autre… Excuses-moi alors, je n’aurais pas dû te parler comme cela, il faut dire que j’ai un peu trop bu…, répondis-je avec un grand sourire.Je ne suis pas de mauvaise humeur, pourquoi le serais-je. Il fait beau, il fait plutôt chaud pour la saison et je marche avec ma sœur que j’adore, pourquoi serais-je en colère…

Je jouais réellement bien la comédie, je devrais me reconvertir. Pourtant agir comme cela me déplaisait grandement. Je n’aimais pas l’hypocrisie et c’était ce que j’étais en train de devenir à agir comme cela. Pourtant… Pourtant je n’avais pas le choix. Je voulais à tout prix savoir ce qu’il se passait et j’allais le savoir coute que coute. Faisant mine de rien, j’ajoutais simplement :

- Dis-moi, que fais-tu dans ce parc, seule et si tôt ce matin ?! Ce n’est pas habituelle….

Voilà, les dés étaient jetés… Si elle ne me disait rien, je la mettrais devant le fait accompli et je lui montrerais qu’on ne me mentais pas impunément, surtout pas à moi…

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Elle tenait fermement le bras de son grand frère. La jeune femme regardait autour d'elle le paysage qui se formait autour d'eux. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle était seule avec lui. Depuis le temps qu'ils ne se sont pas vue seuls. En fait depuis quelques mois, elle n'avait pas eu cette occasion. Il était souvent entouré de femme et Scarlett était souvent entourée d'homme. La jeune danseuse était jalouse, elle le cachait bien sur... Voir toutes ses femmes toutes aussi belles les une que les autres tournaient autour de lui, elle en était folle. La jeune femme a découvert son amour pour Emmett il y a maintenant quatre ans, le jour de l'anniversaire de ses quinze ans. Tant d'années ont passées et Scarlett lui était toujours aussi fidèle... Fidèle à un amour impossible ! Oui, elle était folle, folle de lui. La jeune demoiselle sentait que quelque chose n'allait pas chez Emmett. Et ce n'était pas dans son habitude. L'inquiétude de la jeune Wadington montait en elle. Elle s'arrêta puis se tourna vers son amour qui reprit la parole.

« Ahh j’ai du te confondre avec quelqu’un d’autre… Excuses-moi alors, je n’aurais pas dû te parler comme cela, il faut dire que j’ai un peu trop bu… Je ne suis pas de mauvaise humeur, pourquoi le serais-je. Il fait beau, il fait plutôt chaud pour la saison et je marche avec ma sœur que j’adore, pourquoi serais-je en colère… »

Scarlett haussa un sourcil, elle ne croyait pas que son frère est pu la confondre avec quelqu'un d'autre. Son frère était en colère, malgré qui soit là avec elle à marcher en un temps magnifique. Et ce n'était pas l'alcool qui le mettait dans cet état là. Scarlett n'était pas du tout dupe. Elle connaissait son frère. Quelque chose n'allait vraiment. Si seulement Scarlett pouvait lire dans ses pensées, elle en mourrait d'envie pour savoir ce qu'il avait dans la tête. Puis elle tourna son visage vers les arbres sur sa droites et sentit le vent soufflait sur la chevelure. C'était si agréable. Le frais du vent et le bras chaud de son frère. Elle ne pouvait pas rêver mieux. Puis elle entendit la voix de son aimé, cette voix qu'elle aimait tant, qui envoutait son esprit à chaque instant, elle sourit...

« Dis-moi, que fais-tu dans ce parc, seule et si tôt ce matin ?! Ce n’est pas habituelle…. »

Est ce que Scarlett était obligée de répondre à sa question ? De dire qu'elle avait eu un rendez-vous avec un ami qui lui est très cher... A mon avis, elle pouvait ne rien dire à Emmett, après tout, la jeune femme faisait ce qu'elle veut quand elle veut. Mais au fond, elle s'en voulait de cacher quelque chose à son frère. Elle prit un air malicieux, leva un sourcil et s'approcha de son frère un peu plus. Et elle leva son visage vers lui pour le regarder. Oui, Scarlett était bien plus petite que son frère, c'était une toute petite chose... Puis, elle s'éloigna de lui petit à petit, en prenant une expression très douce. Puis tourna les talons vers le paysage ou plutôt elle tourna le dos à son frère... Et dit d'une voix douce et pensive :

« Huum... Je suis ici... Parce que... Mais, je te retourne la question... Que fais tu ici, à une heure pareille ? Tu étais... Avec une femme n'est ce pas ? Tu nous a laissé pour aller dans les bars et passer une nuit avec... Non, ça fait rien du tout... Après tout, tu fais ce que tu veux, tout comme moi »

La jeune femme s'éloigna un peu plus de son frère, enleva ses pinces de ses cheveux roux... Puis laissa sa chevelure au vent...

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Elle le faisait exprès, j’en étais sûr. Je le sentais mais pourquoi le faisait-elle. Voulait-elle jouer avec moi ?! Cela doit être cela, c’était obligé. Seulement, je n’allais pas la laisser s’en tirer comme cela. Oh non, j’allais tout savoir et même si cela allait prendre du temps, s’il fallait que je la torture, elle me dirait tout ce dont j’ai besoin de savoir… C’est une promesse que je me fais ici et maintenant. J’avais donc posé une question simple, en faisant l’étonné de la voir ici et seule dans le parc. J’étais certes franc et parfois rentre dedans mais je savais la jouer fine et aujourd’hui, du moins pour le moment, c’était ainsi que j’allais jouer. Ma chère et tendre sœur voulait jouer et bien nous allons jouer. Seulement, elle finira par apprendre que s’amuser avec le feu n’était pas le meilleur des hobbies. On finit toujours par se brûler et cela peut faire mal. De plus, je me sentais m’embraser comme du feu et donc ma chère sœur risquait de se brûler en essayant de jouer avec moi…
C’était étrange comme sentiment, cette jalousie presque maladive, cette possessivité que je ressentais envers elle. Mais bon, je n’y pouvais rien, je voulais à tout prix la protéger, la protéger de tous et de toutes et de cette société décadente… Et puis, par la même occasion, je ressentais de l’excitation à vouloir lui montrer qu’il ne fallait pas s’amuser avec moi… Etais-je devenu fou ?! Qui sait, peut-être que oui, peut-être que non. Seul le temps me permettra de m’en rendre vraiment compte… Pour le moment, je devais seulement me consacrer à ma petite sœur et me concentrer sur ma petite vengeance….
Scarlett se mit sur la pointe des pieds pour me regarder droit dans les yeux et à ce moment précis, j’arquais un sourcil. Qu’essayait-elle de faire ?! Elle devenait de plus en plus étrange en ce moment et il fallait que je sache qui en était la cause…. Avait-elle un amant ?! Non, je ne le pensais pas… A mes yeux, elle était bien trop pure pour cela... Mais peut-être que ce n’était qu’une façade ?! Non, non, non… Je devais quand même avoir confiance en elle. C’était ma petite sœur tout de même et pas la catin qui trainait dans les rues. Elle venait d’une bonne famille… Et pourtant, son comportement étrange m’intriguait énormément.Elle s’éloigna de moi et sa voix douce retentit.

- Huum... Je suis ici... Parce que... Mais, je te retourne la question... Que fais-tu ici, à une heure pareille ? Tu étais... Avec une femme n'est ce pas ? Tu nous a laissé pour aller dans les bars et passer une nuit avec... Non, ça fait rien du tout... Après tout, tu fais ce que tu veux, tout comme moi

Elle éludait ma question… Cela ne signifiait qu’une seule chose : elle me cachait un truc. Elle ne voulait pas me dire ce qu’elle faisait ici, aussitôt le matin et sans chaperon. Elle devenait de plus en plus suspicieuse à mes yeux … Comment allais-je réagir ?! Comment voulait-elle que je réagisse était la meilleure question… Elle s’éloigna un peu plus et défit sa chevelure. Elle avait de superbe cheveux. Je le savais et je les adorais… C’était ce qui l’embellissait le plus à mes yeux. Cette couleur, le roux, était la plus belle des couleurs, et cela lui allait à ravir… Je m’approchais d’elle, lui pris délicatement les poignets ainsi que ces pinces à cheveux et lui murmura doucement :

- Ma chère sœur, pourquoi penses-tu que je t’ai laissé… Tu sais très bien que tu comptes énormément pour moi… C’est juste que… Père m’énerve… Arrêtes de prendre cet air si triste quand tu es avec moi…

Je lui pris ses cheveux et d’un geste habile, je lui remis sa coiffure en ordre, tout en lui disant d’un air plus que gentil :

- Evites de faire cela… Les hommes sont des vautours, ils pourraient te prendre pour une personne que tu n’es pas… Je ne veux surtout pas qu’il t’arrive quelque chose, tu peux le comprendre, non ?!

Je la sentais se ressaisir. Je lui pris nonchalamment le bras et la guida à travers le parc. Ma voix n’était plus aussi dure qu’avant. Je n’aimais pas la voix triste et c’était l’impression qu’elle m’avait en me parlant, aussi mon humeur s’était radouci. Pourtant, je voulais tout de même savoir ce qu’elle faisait ici ce matin et cette fois-ci j’y allais de but en blanc. Je n’avais rien à perdre…

- Dis-moi, qui était ce bel âtre qui se promenait avec toi ce matin ?! Est-ce ton nouveau chevalier servant ?! A-t-il déjà fais sa demande ?! Si oui, les parents en seront ravis…

Je n’en dis pas plus, j’attendais la réaction de Scarlett avec une impatience accrue…

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Scarlett souriait, elle sentait son frère toucher ses cheveux roux. C'était une agréable sensation. Elle aimait quand son frère la touchait si délicatement. Elle était heureuse et pour rien au monde, elle voulait que ce moment de ne s'arrête. Elle écouta la voix douce de celui qui l'aimait. Une voix... Sublime qui enrobait son cœur de bonheur.

« - Ma chère sœur, pourquoi penses-tu que je t’ai laissé… Tu sais très bien que tu comptes énormément pour moi… C’est juste que… Père m’énerve… Arrêtes de prendre cet air si triste quand tu es avec moi… »

Elle se tourna vers le frère avec un regard brillant de bonheur. Non, elle n'était pas du tout triste, elle était heureuse, mais elle se retenait. Et puis, le fait qu'il dise qu'elle comptait pour lui, elle en était toute retournée. Lui aussi compte autant pour elle. C'était son amour, celui qui la rendait heureuse, celui qui lui donnait envie de danse, celui qui lui donnait une raison de vivre dans un monde pareil. Elle ria à la remarque d'Emmett... Il n'était pas encore décider à reprendre l'entreprise de leur père. Scarlett le trouvait vraiment têtu ! Elle aimait beaucoup ce côté là d'Emmett, il était pareil que père. Leur dispute incessante ne finira jamais... Puis, elle dit d'une voix douce et plus gaie que dernièrement :

« Tu sais, je suis vraiment heureuse qu'on soit ensemble tous les deux. Je ne suis point triste d'être avec toi, au contraire ! »

Oui, elle était vraiment heureuse... Emmett, ne pouvait que la rendre heureuse, c'était son âme sœur, celui qui occupait toutes pensées, celui qu'elle aimait de tout son cœur. Jamais, elle n'était triste avec lui. Il la rendait heureuse sans le savoir. La jeune femme n'imaginait même pas une seconde sa vie sans lui. Son frère remettait en ordre sa coiffure. Elle sourit encore plus, le contact de ses mains la faisait frissonner ? C'était l'amour ? Si c'est cela, c'est vraiment merveilleux. Scarlett aimerait ne pas être sa sœur, ils pourraient être ensemble à vie...

« - Évites de faire cela… Les hommes sont des vautours, ils pourraient te prendre pour une personne que tu n’es pas… Je ne veux surtout pas qu’il t’arrive quelque chose, tu peux le comprendre, non ?! »

Scarlett arqua un sourcil... Voilà pourquoi, son frère lui arranger ses cheveux. Il avait peur pour Scarlett. Elle se tourna vers lui et lui lança un sourire rassurant. Puis, elle ria. La jeune fille était capable de se protéger. Mais, elle était touchée par son attention. C'est vrai, que sans se rende contre, la jeune danseuse attirait le regard des hommes, mais elle n'y prêtait jamais attention. Et oui, elle devrait se méfier puis, elle lui dit :

« C'est vrai tu as raison, je devrais faire plus attention. »

La jeune lady ferma son bras autour de son frère et se mit en marche à ses côtés. Elle regarda son frère, son regard était intense Il était beau, son visage... Elle regarda le arbres, les bourgeons commençaient à sortir. Les oiseaux chantaient d'une mélodie agréable. Le printemps arrivait peu à peu. New York était bien mieux en cette saison. Une saison où des amours naissent, où des mariages se font. Puis, elle s'arrêta quand son frère lui posa des questions qui ne lui regardait absolument pas.

« - Dis-moi, qui était ce bel âtre qui se promenait avec toi ce matin ?! Est-ce ton nouveau chevalier servant ?! A-t-il déjà fais sa demande ?! Si oui, les parents en seront ravis…

Pourquoi tenait-il vraiment à savoir avec qui elle était il y a quelques minutes ? Ce n'était qu'un ami, oui, elle était peut être sans chaperon, mais, elle faisait ce qu'elle veut. Et non, ce n'était pas son chevalier servant, et heureusement d'ailleurs. Et non, il n'y avait pas de demande de mariage, heureusement aussi. Scarlett ne voulait pas se marier, être éloignée de celui qu'elle aime. Elle s'approcha de son frère et se trouva devant son torse, oui, la jeune femme était petite. Puis, elle se mit à jouer avec sa veste en rigolant. Elle se moquait de son frère et ça la faisait rire.Et puis d'une espiègle, elle lui dit :

« C'est une personne, un homme... Peut être qu'il m'a demandé en mariage, je ne sais pas... »

Elle s'approcha un peu plus de son frère et posa sa tête contre son torse et puis lâcha simplement :

« Ce n'est qu'un ami de passage à New York. Je ne compte pas me marier maintenant... »

Puis, elle lui prit la main et joua ses doigts et puis ria une nouvelle fois...

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J’étais toujours énervé, comment ne pas l’être, lorsque l’on vient de voir sa petite sœur, son unique petite sœur au bras d’un autre homme tôt le matin… Oui, comment ne pas être énervé, surtout quand cette sœurette vous ment sciemment sur cet homme… J’avais encore du mal à me calmer et même si elle se faisait du souci pour moi, je n’arrivais pas à oublier ce que j’avais vu quelques instants plus tôt. Mais qui était-il ?! Je voulais tant le savoir… Une fureur et une hargne grondait au plus profond de moi… Mais pourquoi ressentais-je autant de colère… Je n’arrivais pas à me comprendre. Je devenais étrange, un peu trop à mon gout. Il fallait que je parte, sinon j’allais briser le bonheur de ma sœur. Or, je ne le voulais pas, je tenais à elle plus qu’à tout autre personne en ce monde. Le problème était que… Je n’arrivais pas à la laisser, je n’arrivais plus à la laisser. Une chose en moi voulait rester avec elle, voulait la surveiller constamment pour lui éviter tous les dangers…

Elle se rattacha les cheveux suite à mes paroles, je n’aimais pas quand elle faisait cela. Elle attirait trop les hommes et ceux-ci étaient des prédateurs. Je n’aimais pas le regard qu’il portait sur elle, sur mon innocente petite sœur. Ils voulaient la manger cru, je savais très bien ce que voulait dire ce regard… Et je ne voulais pas que cela lui arrive, surtout pas à elle… Les hommes étaient des prédateurs de la pire espèce et rien ne pouvait les arrêter, du moins presque rien… J’étais surement le seul à pouvoir les empêcher de l’approcher, oui je ne voulais pas qu’il l’approche, surtout pas. Je ne voulais pas que ma petite sœur soit souillée et soit malheureuse par la suite… Il me fallait la protéger, la protéger du monde, la protéger des hommes et la protéger d’elle-même. Mais comment faire ?! Je ne le savais pas encore, et il allait falloir que j’y réfléchisse… J’abordais à nouveau le sujet de l’homme que j’avais vu avec elle et elle me taquina une nouvelle fois. Je n’aimais pas quand elle faisait cela, je n’aimais pas ça car j’avais peur qu’elle perde ma confiance... Finalement, en posant sa tête contre mon torse, elle finit par me lâcher la vérité… Ainsi, ce n’était qu’un ami, j’étais à moitié soulagé… Mais pourquoi avait-elle des amis de ce genre. Elle ne devrait pas en avoir, même eux étaient des prédateurs. L’amitié homme/femme cela n’existait pas, il y avait toujours un sens caché, du moins pour moi…

Elle me prit la main et éclata de rire. Je la serrais dans mes bras et avançais avec elle. J’essayais de me calmer en marchant, faire semblant de rien mais je n’y arrivais pas. Je la revoyais toujours enlaçant cet homme. Ce n’était qu’un ami ?! J’avais encore du mal à le croire… Je n’y arrivais pas... Étrangement, ces derniers temps, je n'arrivais plus à faire confiance à ma sœur… Je pense que ça doit venir du fait que je l’ai surprise avec ce bel âtre de Schoonmaker… Que faisait-elle avec lui ?! N’était-il pas censé être fiancé ?! Cela me trottait dans la tête depuis un moment et ma colère reprenait le dessus à chaque fois que j’y pensais…
Enfin pour le moment, je devais faire tout pour rendre joyeuse Scarlett, elle était tout ce qui importait à mes yeux et je n’aimais pas la voir triste, surtout lorsque c’était moi qui la rendait triste.
J’avançais avec elle et lui tenant la main comme lorsque nous étions jeune, je lui dis nonchalamment :

- Veux-tu que je t’offre le petit déjeuné ?! Je n’ai pas encore envie de rentrer…

Voir père m’énerverait encore plus alors j’espérais retarder mon retour un peu plus longtemps. De plus, je n’avais encore rien manger depuis hier et cela me ferait du bien de me rassasier…

HJ: désolée, c'est pas terrible terrible...