Rebelles à Manhattan
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 Victor McArthur - La Trahison au sens pur

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Victor McArthur

Victor McArthur

<< Messages >> : 68
<< Localisation >> : New York m'éloigne de mes souvenirs et de mes convictions les plus profondes
<< Emploi/loisirs >> : Poète, étudiant et futur homme d'affaires
<< Humeur >> : D'une humeur opiomane

Victor McArthur - La Trahison au sens pur _
MessageSujet: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyJeu 1 Avr - 21:22

Victor McArthur - La Trahison au sens pur Prasa_13 Victor McArthur - La Trahison au sens pur Prasa_14 Victor McArthur - La Trahison au sens pur Prasa_15


_Moi ... en quelques mots ;

    Nom, prénoms ; McArthur, O'Malley, Victor Dorian Sean William Callum Daniel

    Âge ; 22 ans

    Lieu de naissance, de résidence ; Est né dans le Golden Square Mile à Montréal, Québec. Réside actuellement à New York.

    Statut social désiré ;
    Galants et demoiselles.
    [A noter que, pour l'instant, vous ne pouvez être que Ladies & Gentlemans, Domestiques ou Galants & Demoiselles. Pour obtenir un statut supplémentaire, rendez-vous dans la salle du groupe =) ]


    Autres ;


_Notre histoire... définit ce que nous sommes ;

Famille ;

Victor McArthur - La Trahison au sens pur Cather10

Catherine O'Malley - Mère tendre et aimée

La mère de Victor est la fille aînée d'une vieille et riche famille irlandaise. Après que ses ancêtres aient subis beaucoup d'outrages vu leur origine, le grand-père de Catherine est devenu riche lorsqu'il est devenu le directeur de la prestigieuse brasserie Molson. Maintenant, la famille O'Malley est une famille très influente à Montréal et cela ne leur est guère difficile de traiter avec les plus grands de ce monde. Catherine est digne de sa souche irlandaise. Jeune, elle était une vraie rose, volant l'attention de tous dans les bals de la Haute Société québécoise. Bonne catholique, elle s'est cependant convertie au protestantisme pour épouser le père de Victor. Gentille, douce, attentive, elle est tout ce qu'un enfant peut attendre de sa mère. Elle s'inquiète plus que tout du sort de ses enfants et tente de calmer son mari exigeant
.

Victor McArthur - La Trahison au sens pur Jrm-3-10

Sir Liam McArthur - Père orgueilleux et ambitieux

Il n'y avait pas très longtemps que les McArthur s'étaient installés à Montréal lorsque William McArthur et son fils Liam se sont lancés en affaires. Ils ont réussi quelques années à faire de leur brasserie de scotch la plus populaire et la plus rentable de la province. Évidemment, ils étaient bien liés à la famille Molson. C'est ainsi que Liam rencontra la fille aînée du directeur. Il ne pouvait pas dire qu'il en était amoureux, mais il en était certainement séduit. Concluant une alliance à la hâte avec le père de Catherine O'Malley, sans l'accord de cette dernière, Liam obtint sa main. Autant il avait été charmé par la chasteté et la vertu de la demoiselle, autant aujourd'hui, il aurait souhaité une libertine. Catherine, alourdie par les maternités, passait le plus clair de son temps devant la fenêtre du salon de leur magnifique maison victorienne du Golden Square Mile. Il s'échappa d'elle avec son père à Londres lorsque la reine lui fit l'insigne honneur de le nommer Sir pour tout ce qu'il avait fait pour la ville de Montréal. C'est à ce moment que la fille de la reine, Victoria, se proposa pour être la marraine du futur héritier des McArthur. Ne pouvons-nous pas trouver plus prestigieux comme marraine que l'illustre Vicky, une future impératrice? La fille de la reine Victoria est la source du nom du fils aîné de la famille McArthur. Mais depuis, Liam, ennuyé par la vie familiale, courant après la gloire et la richesse, parcourt le monde et attend que son fils puisse lui succéder.

Victor McArthur - La Trahison au sens pur Natali10

Anna McArthur - Magnifique et ambitieuse soeur

Née un peu moins d'un an plus tard que Victor, Anna est très semblable à son grand frère. Elle cache un goût de la rébellion derrière ses grands yeux et l'ascension sociale est son passe-temps. Elle pourrait peut-être vendre ses soeurs pour épouser un prince. La relation qu'elle partage avec Victor peut être mal interprêtée puisqu'ils sont excessivement proches l'un de l'autre. On peut souvent les voir s'embrasser et se jouer dans les cheveux. Mais pourtant, jamais ils ne franchiraient les limites. Au contraire, ils se servent l'un et l'autre mutuellement pour leurs ambitions. Possiblement qu'Anna ne franchirait pas les limites de la bonne société, alors que son frère passait son temps à les briser, mais qu'en sait-on? Peut-être sort-elle sous le couvert de la nuit? Peut-être possède-t-elle un amant secret? Profondément attachée à son frère, elle ferait tout pour qu'il réussise et pour qu'il l'aide à son tour. Mais tous les deux sont liés par un grave et terrible secret qui renforce leurs liens de frère et soeur diaboliques.

Victor McArthur - La Trahison au sens pur Christinachristinaricci

Evelyn ''Evy'' McArthur - Soeur ténébreuse et solitaire

Deuxième fille de la famille, Evelyn passe beaucoup de temps dans sa chambre à lire et à disséquer les organes que lui donnent la cuisinière. Elle est considérée comme étrange par toute la famille et le leur rend bien. Elle ne veut pas avoir affaire avec eux et ne rêve que du moment ou elle pourrait s'enfuir de la maison familiale afin d'habiter seule. Inutile de dire combien les frasques de ses deux aînés la révoltent.

Victor McArthur - La Trahison au sens pur N06910

Mary McArthur - Soeur adorable et innocente

Contrairement à Evelyn, Victor se soucie beaucoup de la cadette de la famille. Il tente de la protéger, mais la petite fille est espiègle et échappe souvent à la surveillance de ses parents. Menant la vie dure à sa gouvernante, Mary laisse présager une vraie peste, même si elle met beaucoup d'application à son violon.


Histoire ;


-Ce soir, on pourrait aller dans le Red Light. Qu'en dis-tu? Après tout, c'est demain que je pars avec Émile à Paris. C'est donc notre dernière chance de bien s'amuser, toi et moi.

Eustache Vadeboncoeur releva la tête en direction de son ami. Assis dans un fauteuil, fumant de manière désinvolte une cigarette, le regard ailleurs, Victor semblait déjà parti. Soupirant, Eustache regarda la somme de travail qui s'accumulait sur son bureau. Son père l'avait bien prévenu; il devait travailler fort. Mais malgré les endettements de Benoît Vadeboncoeur pour envoyer son fils à l'Université de Montréal, Eustache devait bien s'avouer qu'un peu de temps loin de ses ennuyants plans de maisons lui feraient le plus grand bien. Et il avait une bonne excuse; après tout, c'était la dernière fois qu'il verrait Victor avant bien longtemps. Jetant son crayon, il se leva, entraînant son ami dans son mouvement.

-Je savais que tu succomberais, ricana Victor avant de prendre une dernière bouffée de cigarette. Il y a longtemps que la petite Blandine ne t'a pas vue.

Victor McArthur donna une tape dans le dos de son ami pour l'encourager. Eustache était son meilleur ami depuis le Collège, mais maintenant, il était à l'Université de Montréal, lui à McGill. Ils ne se voyaient plus beaucoup et leurs liens s'étaient quelque peu détachés sans avoir été rompus. Mais le timide jeune homme faisait piètre figure devant la confiance et l'ambition que représentait l'héritier McArthur. Surtout devant Blandine, une petite prostituée de la rue Saint-Laurent, qui jouissait depuis deux ans des faveurs totales d'Eustache. Il s'en était entiché, sans pouvoir l'avouer, ni pouvoir nommer ses sentiments pour elle. Les deux jeunes hommes sortirent de la maison d'Eustache pour marcher un peu sur la rue Sherbrooke. Ils quittèrent le Carré Saint-Louis, en blaguant comme des écoliers de l'élémentaire. Bon, d'accord, il était tout de même tard et les réverbères étaient déjà allumés. L'air de Montréal était frais pour ce mois d'avril, mais cachés dans leurs manteaux de feutre, sous leur haut-de-forme, ils ne s'en aperçurent pas. La canne de Victor glissait élégamment sur le pavé, alors que leurs pas résonnaient. Ils avaient quelque temps de marche à faire, mais ils avaient tant à se raconter. Ils ne s'aperçurent du temps passé qu'arrivés sur la rue Saint-Laurent. Les lumières des cabarets brillaient, blessant les yeux, habitués à la noirceur. Les pas des gentlemen se pressaient en entrant dans les tavernes. Les prostituées s'accotaient négligemment aux colonnes des édifices dans leurs atours éclatants. Ils étaient arrivés dans le Red Light de Montréal, le Pigalle du Québec. Et comme tout jeunes hommes bien nés, la nuit leur appartenait!

***

-Lève-toi! Maintenant!

La voix résonnait, nasillarde, forte, presque insultante. La tête de Victor l'élançait douloureusement. Posant ses mains contre son matelas, il releva son long corps, les yeux encore fermés. Un bâillement étira sa grande bouche.

-Ton bateau est dans trois heures. Tu es au courant?

Maintenant assis sur son haut lit, les pieds dans le vide, Victor McArthur regardait autour de lui, comme s'il n'avait jamais vu sa chambre. S'il n'avait jamais remarqué les lambris, les dorures, l'opulence masculine qui se dégageait de chaque objet astucieusement placé dans la pièce. Il se frotta le visage, alors que Liam McArthur le tirait de son lit.

-Ah! Calmez-vous, pour l'amour du Ciel. Trois heures sont bien suffisantes. Le port n'est pas si loin. Sherbrooke, Saint-Denis, Sainte-Catherine et Saint-Paul ne sont pas des rues si longues à parcourir.

-Si tu manques le bateau, je t'avertis, Victor, je t'envoie dans l'armée!

La voix du père avait pris une teinte plus menaçante, plus sérieuse. Mais si Liam ne rigolait pas, Victor prenait tout à la légère. Il se leva, marcha lentement jusqu'à son broc d'eau fraîche. Après s'en être mouillé le visage, il adressa un regard douteux à son père.

-Vous pouvez bien me menacer, père. Je sais très bien que vous n'exécuterez jamais vos chantages.

-Peut-être que je n'aurais pas à t'en faire si tu ne passais pas toutes tes nuits sur Saint-Laurent! Dans les fumeries d'opium, un verre à la main.

-Peut-être que si vous n'aviez pas été propriétaire d'une brasserie, j'aurais été plus raisonnable. Cela ne vous ai jamais passé par la tête?

-Tes sœurs sont raisonnables, elles!

-Exactement. Mes sœurs... Je suis votre unique fils, père. C'est pour cette raison que vous ne m'enverrez jamais dans l'armée et que vous ferez tout pour me rendre heureux par peur que je vous abandonne.

Le visage fort de Liam McArthur se vida de tout son sang, alors qu'il regardait la longue silhouette efflanquée de son fils, nonchalamment en train de s'allumer une cigarette. Il avait raison. Victor avait toujours tant raison. La perspicacité de cette âme forte et rebelle le déconcertait. L'intelligence et la logique implacable dont il avait toujours fait preuve démontraient de grandes capacités de travail. Mais Victor n'avait jamais eu la moindre envie de se forcer, d'étudier, de travailler. Il voulait seulement s'amuser. Quand il avait seize ans, Liam avait été indulgent, mais à vingt-et-un ans, il n'en avait plus envie. Si jamais il mourrait demain, jamais Victor ne pourrait reprendre la brasserie. Il y avait bien Morgan O'Flanigan, le neveu de Catherine, le cousin de Victor, sérieux, travailleur et ennuyant, mais Victor devrait démontrer un peu de motivation pour l'engager, ce dont il était totalement dépourvu. Liam restait là à contempler son unique fils. Il plaçait tous ses espoirs en lui. Comment ne pouvait-il pas le comprendre? Pourquoi Victor ne prenait pas plus exemple sur son ami Eustache au lieu du contraire. C'était encore une chance que Liam McArthur soit sur le conseil d'administration de l'université McGill, la plus prestigieuse université du Canada, car sinon Victor en aurait déjà été exclu quelques dizaines de fois pour ses mauvaises notes et son insolence face aux professeurs. Non, il ne savait vraiment plus quoi faire de lui. Lorsque Victor lui avait demandé d'aller à Paris une saison, il n'avait pas dit non, pour la seule et unique raison qu'il se disait que peut-être ce voyage lui permettrait de faire toutes les expériences possibles et qu'il reviendrait à Montréal plus mature. Mais frondeur comme était Victor, ce plan pouvait aussi bien être le plus grand échec de l'humanité que réussir à la perfection.

-Anna et Émile t'attendent déjà à l'extérieur. Ta sœur doit être gelée dans le carrosse. Allez dépêches-toi!

Liam sortit de la chambre de son fils, désillusionné. Pourquoi avait-il permis qu'Anna l'accompagne? Allait-elle l'assagir ou allait-il la corrompre?
***

-Où est Émile? demanda Catherine McArthur, née O'Malley, devant la figure noire de son fils.

-Il a décidé de rester à Paris. Allez, partons!

Victor referma la porte de la berline et jeta un regard entendu vers Anna. Elle lui avait juré qu'elle le couvrirait. Il fallait seulement qu'elle ne succombe pas à la voix autoritaire de leur père. Mais le fait que Liam McArthur ne soit pas venu chercher ses enfants aînés au port démontrait suffisamment son désintéressement. Anna en fit le commentaire à sa mère.

-Papa n'est pas là?

-Non, malheureusement. Il aurait beaucoup aimé venir vous accueillir, mais il y a eu une urgence à la brasserie. Il a très hâte de vous voir, j'en suis certaine.

Victor jeta un coup d’œil suspicieux à sa mère. Elle n'avait jamais su mentir et sa douceur mielleuse l'empêchait même d'essayer. Anna et Victor savaient très bien que leur père était au club en train de lire un journal et de fumer un cigare. Catherine savait combien ses enfants n'étaient pas dupes, elle tenta donc de parler d'autres choses.

-Alors ce voyage? Comment avez-vous trouvé Paris?

-Bien, répondit seulement Victor, en regardant les maisons défiler devant ses yeux.

-Seulement? renchérit sa mère, déçue.

Ce fut Anna qui fut obligée de prendre le relais. Astucieuse et ingénieuse, elle avait déjà trouvé des excuses pour le malheureux événement qui s'était produit à Paris.

-Victor est fatigué. Tu le connais, il a passé ses nuits à boire au bar et à jouer aux cartes avec les autres gentlemen du bateau! Mais ça a été fantastique! Si on était restés plus longtemps, je suis certaine que Victor serait devenu une célébrité! Tout le monde aime ses poèmes! Mais personne autant que monsieur Wilde, n'est-ce pas, Victor? lança Anna avec un clin d’œil.

Les froufrous que portait madame McArthur commencèrent à s'agiter alors qu'elle prenait la main de son fils avec d'infinies précautions. Son regard inquiet fixa le visage impassible de Victor, qui ne tenait à rien d'autre que d'ignorer sa mère.

-Mon fils, jure-moi qu'il ne t'a pas touché! Depuis le scandale de Queensbury, tu sais...

-Maman, arrête! répliqua seulement Victor, en repoussant sa mère d'un mouvement sec du poignet.

-Ne t'en fais pas, maman. Victor est aussi chaste que tu le connais. Mais il n'empêche que monsieur Wilde aurait bien voulu le...

-Anna! Je te défends! Ce n'est guère convenable pour une jeune fille de dire de telles choses. Déjà que savoir qu'elles existent sont grandement répréhensibles. La sodomie est défendue par la Sainte Église et il est bien vilain de côtoyer des gens qui s'y adonnent.

-Monsieur Wilde est totalement charmant, je t'assure, maman. Et il admire Victor. Il dit qu'il a réellement un grand talent. Pourquoi Papa ne le laisse-t-il pas faire des études en littérature; je suis certaine qu'il deviendrait un grand poète!

-Jamais un de mes enfants ne sera poète. Ce sont des gens mal éduqués, qui vivent dans le péché et la concupiscence, dans l'ignorance de Dieu! Et ils ont à peine assez d'argent pour manger!

Anna se renfrogna dans son siège avec un gémissement indicateur. Victor, comme étranger à leur discussion, fouilla dans la poche de ses pantalons, prit son étui et en sortit une fine cigarette française, l'allumant avec la plus grande nonchalance. À Paris, il avait côtoyé Samain, Mallarmé, Moréas, Huysmans, Verlaine, et les autres poètes et écrivains, les plus talentueux. Ils l'avaient accepté comme des leurs, le présentant dans leurs cercles comme la prochaine sensation, le prochain Rimbaud. Ah Rimbaud, cela avait une désastreuse nouvelle de savoir que maintenant l'auteur des oeuvres les plus admirées de Victor était mort. Il avait tant voulu le rencontrer. Mais à défaut de cela, il avait fait la connaissance de Wilde, qui lui avait promis de maintenir une correspondance avec lui et de le faire connaître à de merveilleux éditeurs, qui feraient de lui un des poètes les plus reconnus au monde. Mais maintenant qu'il était de retour à Montréal, tout lui semblait lointain, tout lui semblait morne et désintéressant. Paris et ses poètes, Paris et sa débauche étaient séparées de lui par un océan et de ce côté-ci de l'Atlantique, tout lui semblait si dérisoire.

Les grands doigts de Victor touchèrent ses lèvres pour y retirer sa cigarette et le jeune homme laissa s'échapper de sa bouche une longue fumée blanche.

-Victor, donne-moi s'en une. Les miennes sont dans ma valise!

D'un geste lent, le jeune homme tendit l'étui à sa sœur, mais ce fut Catherine qui s'en empara, avec une vivacité qui surprit ses deux enfants.

-C'est très inélégant pour une demoiselle de fumer! Je te le défends, Anna! Ah! je savais que je n'aurais pas dû te laisser partir avec Victor. C'est une mauvaise influence pour toi.

Anna se recala dans son siège et croisa les bras sous sa poitrine, prenant une moue révoltée, alors que le cocher s'arrêta devant leur élégante maison victorienne du Golden Square Mile. Victor fut le premier à descendre et à se lancer vers la porte, après avoir lancé sa cigarette sur le trottoir. Dès qu'il ouvrit les larges doubles portes, une tornade noire se lança dans ses bras. Victor eut un sourire triste et serra le petit corps contre lui.

-Je me suis ennuyée, Vi!

Victor se recula et regarda le visage rose de sa plus jeune sœur. Il lui pinça une joue, avant de la resserrer contre lui.

-Tu m'as manqué aussi, Mary.

Mais il ne démontra pas grand intérêt, car il fila immédiatement vers sa chambre. Il adressa un signe de tête à Evelyn, qui traversa le corridor. La jeune fille lui répondit de la même façon et passa son chemin. Aussitôt qu'il eut refermé la porte de sa chambre, il observa combien rien n'avait changé dans son univers, tout restait semblable. Rien n'évoluait. Un soupir traversait ses lèvres closes. Si seulement il pouvait fuir où jamais on ne le retrouverait.
***

-Père, je dois vous parler, dit lentement Victor en tirant une nouvelle fois sur sa cigarette.

Liam reposa son cigare dans le cendrier avant de jeter un regard ennuyé vers son fils. Depuis qu'il était rentré, les deux hommes ne s'étaient échangés que des monosyllabes, ce qui démontrait bien l'affection qu'il y avait entre eux. Liam leva seulement la tête pour toute réponse.

-J'aimerais aller terminer mes études à New York.

-Pourquoi New York?

-J'ai beaucoup aimé cette ville quand nous y sommes allés l'été dernier. J'ai regardé leur programme de droit, il semble bien. Et il serait bien pour la brasserie d'avoir un contact là-bas. Dans les dernières années, nous avons fait d'importantes percées au Vermont et au New Hampshire, mais New York serait un but ultime. Les immigrants sont nombreux et notre alcool pourrait s'adapter à leurs besoins, si nous en faisions un de moins bonne qualité et à meilleurs prix. En plus, avec le nom de maman et le vôtre, je pourrais facilement nouer des liens avec eux. On ne se méfie pas de sa propre race dans un nouveau pays et cela leur montrerait que la réussite est possible. J'ai estimé que la ville de New York, si nous y faisons une percée égale à celle de Burlington, ferait des retombées plus grandes que celles de Québec. Qu'en dites-vous?

Liam McArthur regarda son fils, étonné. Est-ce qu'il s'intéressait finalement à la brasserie? Ces mots avaient du sens et pouvaient bien être vrais. Ils pourraient certainement devenir encore plus riches. Il n'y avait aucun doute là-dessus! Si Victor tirait les bonnes cartes, ils seraient peut-être capables de s'acheter un nouveau yacht d'ici la fin de l'année. Et cela, Liam n'en doutait pas; Victor était encore plus intelligent que lui. Sa rhétorique était sans pareille et il pouvait convaincre n'importe qui. Oui, cela était une bonne idée.

-Tu amènerais Anna?

-Quand je serai installé, quand j'aurai de bons contacts, que j'aurai une belle place dans la haute société new-yorkaise, je la ferai venir, si vous n'y voyez pas d'inconvénients.

-Non. Je sais combien tu es proche de ta sœur. Et je dois avouer que l'idée d'avoir un gendre new-yorkais me plairait bien. Et si toi, tu pouvais aussi te trouver une gentille petite demoiselle...

-Père, on en a déjà parlé, soupira Victor, en soufflant sur le bout de sa cigarette pour la rallumer.

-Ta mère m'a parlé de Wilde... Victor... Est-ce que tu..?

-Bien sûr que non! s'offusqua le jeune homme, en jetant finalement la cigarette au feu. Seulement l'idée d'être attaché à la même fille pour toujours me dégoûte.

-Je me disais cela, jusqu'à ce que je rencontre ta mère...

-Oui et vous vous en êtes lassés, aussi!

Victor réalisa qu'il était peut-être allé trop loin et se leva rapidement.

-Je pars demain soir.

-Bien, répondit seulement Liam.

Caractère ;

Victor était un jeune homme charmant, mais capable d'être terrible. Depuis les événements de Paris, rien ne l'émeut, rien ne le réjouit. Son regard s'anime que lorsqu'il rêve. De quoi? Impossible de le savoir. Véritable hédoniste, il ne croyait pas qu'il dut vivre en ayant un but. Tel le poète qu'il était, il vivait pour les expériences, pour la vie elle-même. Il était ambitieux, mais l'ambition était cachée derrière de terribles secrets. Il se méfiait de tout. Pour lui, les fleurs ne sont bonnes qu'à cacher l'épée. Il était de ce genre de personne qui n'entend pas chanter les oiseaux, qui ne voit pas le printemps, encore moins les roses. Il baissait chastement les yeux sur tout ce qui ne lui plaisait pas et beaucoup de choses attiraient son mécontentement. Seuls ses plaisirs menaient sa vie, donnant à cette dernière un semblant de mort. Se mettant en colère au moindre imbroglio, Victor était capable des pires excès que son imagination fut capable de lui procurer. Dandy, il avait cette affectation d'esprit condescendante et hautaine. L'autorité faisait partie de lui comme la violence. Il était grave tout simplement. Lorsqu'il parlait, il s'agissait d'un hymne et ces mots étaient âprement inspirés par quelque chose qui semblait venir d'outre-tombe. D'une nature perpétuellement nerveuse, bien que blasée, le jeune homme avait cette intelligence que devaient avoir Brutus, Robespierre, Marat, Lamarque, Paine, Jefferson et Struve. Connaissant tous les détails de la grande chose, il avait dévoré tous les livres sur toutes les révolutions et savait totalement ce qu'il convenait de faire. Il aurait rêvé d'être comme eux, de soulever un peuple, de mener une révolution. Parlant parfaitement l'anglais (avec un sublime accent britannique) et le français, il était le parfait jeune homme du monde le jour. Restait à le juger la nuit.


Physique ;

Victor avait été angéliquement beau. Il l'était maintenant diaboliquement. Le regard de mort qu'il traînait dans son joli visage pouvait glacer le sang. À voir la réverbération pensive de son regard, on aurait pu penser qu'il avait déjà vécu l'apocalypse. Ses iris semblaient deviner à travers les autres leurs avenirs et ces destins devaient être affreux lorsqu'on voyait les clignements de paupières désespérés. Cette nature gothique, pontificale et guerrière était étrange dans ce corps. Victor avait la prunelle profonde, la paupière un peu rouge, la lèvre inférieure un peu épaisse (semblable à celle des Habsbourg) et facilement dédaigneuse, laissant apparaître des dents exquises. Il avait une jeunesse excessive qui dans sa fraîcheur était étonnante. Il avait gardé de son passage à McGill une encolure de page qui lui convenait. Il avait une chevelure noire tumultueuse au vent, des yeux bleus, des lèvres neuves et une peau totalement blanche, semblable à celle d'un mort. Mais le plus effrayant dans cet homme était le regard qu'il levait sur les autres vivants de ce monde, lui, le mort; un regard surprenant et redoutable, dans lequel on pouvait voir la noirceur de son âme. Toujours habillé avec une élégance absolue, Victor restait le plus parfait des dandys affectés et troublés. Par contre, lorsqu'on le rencontrait dans les bas-quartier, soumis à l'alcool et l'opium, il était différent, son visage était détendu et sa peau si pâle semblait reprendre des couleurs digne d'un vivant.

Célébrité représentative ;
Tom Sturridge

_Celui qui tire les ficelles ... ;

    Votre pseudo ; PrincesseHortense

    Une petite présentation ; Bah, alors je suis nulle pour ces trucs, alors je vais faire ça bref. Je suis une fana de rp (d'écriture en général) et d'histoire. Je fais présentement ma licence en histoire, je travaille dans une bibliothèque et je crois que je suis hyper sympa *ventarde, vas!* Et je ne mords pas *veux des nouveaux amis hihihihi*

    Temps de connexion par semaine/jour ; Je viendrai faire mon tour tous les jours, mais la rédaction, ce sera possiblement que la fin de semaine.

    Code du réglement ; OK by Henry. (:

    Comment connaissez vous notre forum ? Par partenariat

    Votre avis sur le forum ?
    Il est magnifique =) c'est pour cette raison que je me suis inscrite. Car, je n'avais même pas lu les livres, mais je viens de lire le premier en une journée, alors voilà je suis prête! J'ai bien hâte qu'on devienne plus ^^

    Des questions ? Un truc à rajouter ?

    Les détails de ce qui s'est passé à Paris seront dans la section des journaux intimes dès qu'on m'aura validé ^^ Serait-ce du chantage? =p
.


Dernière édition par Victor McArthur le Lun 5 Avr - 15:05, édité 4 fois
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Diana Holland
• Dieu Suprême à la Crème
Diana Holland

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Victor McArthur - La Trahison au sens pur _
MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyJeu 1 Avr - 21:25

Bienvenuuue ! Et puis Toooooooom <33 J'adore ^^
Enfin bref x) Bonne chance pour ta fiche Very Happy
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Henry Schoonmaker
• Dieu Suprême à la Crème
Henry Schoonmaker

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Victor McArthur - La Trahison au sens pur _
MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyJeu 1 Avr - 21:30

    Bienvenuuuuue par ici haaa

    Et bonne chance pour ta ficheee saute
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Victor McArthur - La Trahison au sens pur _
MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyJeu 1 Avr - 23:55

BIENVENUUUUUe ^^ fleurtrampo

Bonne chance pour ta fiche ^^
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Elizabeth Holland
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyVen 2 Avr - 12:22

BIENVENUUUUUUUUUUE amis

Trèèèèès bon choix pour ton avatar =D
Comme dit Diana "TOOOOOMMMMM" Ilove
En tout cas bonne chance pour ta fiche ! =)
J'espère que tu te plairas ici ^^
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Victor McArthur - La Trahison au sens pur _
MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptySam 3 Avr - 14:29

Bievenue ^^
Hummmm Charmant l'avatar ^^
*pourrait vite devenir gay moi ^^, Scarlett va pas aimer mais je m'en fiche*
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Penelope Hayes
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptySam 3 Avr - 18:26

BIENVENUUUE !

Bonne continuation pour ta fiche (tooom ^^)
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Victor McArthur

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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 1:39

Voilà je crois que j'ai terminé! =) J'ai bien hâte de vous recroiser dans les rp's. Merci à tous pour ces bienvenues chaleureux. Dites-moi s'il y a quelque chose qui vous plaît pas, il me fera un grand plaisir de revérifier tout cela. <3
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Henry Schoonmaker
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 11:32

    Waouw, j'adoreeee ta présa <3 Et jveux savoir ce qu'il s'est passé à Pariiiiiiis x)

    Maais manque un tout petit truc pour que tu sois validé^^' Ton code est pas totalement bon, relis bien le règlement ouiii
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Victor McArthur

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Victor McArthur - La Trahison au sens pur _
MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 15:07

Nouvel essai... (Je me sens honteuse...) *Croise les doigts* hihihihi =)
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Elizabeth Holland
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 15:39

Oui c'est ça ! ^^
Je cours te valider ^^
Et super presa comme le dit Henry, me tarde de lire ta bio ^^
Et de te retrouver en Rp =)
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Henry Schoonmaker
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 17:58

    Waaaai, bon jeu sur RM alors haaa saute

    Et oublie pas de signer le règlement mrred *en mode chieuse euh*
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 19:40

Aaaaaaaaaaaaah j'adooooooore ta fiche !! ^^
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Victor McArthur

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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur EmptyLun 5 Avr - 19:44

Aaaaah là là Merci Scarlett! Je suis vraiment touchée Embarassed Ravie qu'elle te plaise ^^
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MessageSujet: Re: Victor McArthur - La Trahison au sens pur   Victor McArthur - La Trahison au sens pur Empty

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